Si la visioconférence est un excellent moyen de réduire l’impact carbone de la vie des salariés, ces réunions peuvent être largement améliorées.
Par rapport au texte ou à la voix, la vidéo est très gourmande en électricité et selon une récente étude le fait de laisser sa caméra éteinte pendant une réunion peut réduire votre empreinte de 96 %.
Les études portant sur le sujet donnent des résultats plutôt incohérents.
On parle d’un facteur 4 sur l’impact annuel… Voyons deux études sur le sujet.
L’impact de la visioconférence selon l’EPFL Lausane
Pour la première, selon un document publié par l’EPFL de Lausanne, 1h de visioconférence émet entre 1 et 3 kg d’équivalent CO₂ (1,5 kg retenu).
Il ne nous reste plus qu’à poser quelques hypothèses pour savoir combien d’économies sont à portée de main.
Prenons une entreprise de 30 employés. Si l’on extrapole les statistiques américaines à notre contexte, en moyenne chaque employé passe 3h par semaine en visoconférence.
Considérons que sur ces 3h de visioconférence 30 minutes sont consacrées aux salutations et qu’il est plus sympathique de garder la caméra.
En gardant la caméra allumée, on arrive à un total de 4590 kg de CO₂ émis sur un an. En éteignant la caméra quand celle-ci n’est pas fondamentalement utile (85% du temps), nous arrivons à 1286 kg de CO₂ émis annuellement.
Cela représente une économie finale de 3,3 t de CO₂ par an, donc plus de 100 kg par employé !
L’impact de la visioconférence selon le CNRS
Le CNRS a mené une étude extrêmement complète sur l’impact de la visioconférence et les résultats sont très différents de ceux évoqués plus hauts.
La conclusion des 60 pages d’étude est la suivante :
Utiliser le service de visioconférence entre deux utilisateurs situés entre Paris et Grenoble avec une caméra active durant 1h génère 226 g d’équivalent CO₂e.
Si l’on reprend les données de notre exemple plus haut, les 30 employés émettent 20,34 kg d’équivalent CO₂ par semaine, 1 057 kg par an.
Si chaque employé éteint la caméra pendant 2h30 sur les 3h hebdomadaires, réduisant ainsi son impact carbone de 96%, l’entreprise fait l’économie de 852 kg de CO₂ par an.
Soit 28 kg de CO₂ par employé.