Les économies des installations solaires sont souvent importantes, mais les chiffres exacts dépendent de nombreux facteurs propres à l’entreprise.
L’impact carbone des installations solaires et du mix électrique français
La première donnée est l’impact carbone de l’énergie produite par un panneau solaire en analysant son cycle de vie. L’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) propose un service gratuit pour estimer cette donnée.
Vous pouvez utiliser les informations pré-enregistrées ou celles de votre installateur si vous en avez.
Pour Liight, nous modifions les données suivantes :
Durée de vie : 40 ans, efficacité des modules : 20.08 %.
Ainsi, nos installations émettent environ 24.9 g CO₂Eq par kWh. Disons 25.
Le photovoltaïque se substituant quasiment exclusivement au gaz et au charbon, les émissions du cycle de vie d’une installation solaire sont à comparer aux émissions de ces sources d’énergies : 480g CO₂eq / kWh.
Avec ces premières informations, on peut voir que chaque kWh d’électricité produite fera l’économie de 480 – 25 = 455 g de CO₂.
Quelles sont les émissions évitées ?
Prenons l’exemple tiré d’un cas réel d’une entreprise de 12 employés consommant 20 000 kWh / an, ce qui équivaut à peu près à une facture de 3 500 €.
Le dimensionnement optimal est souvent légèrement supérieur à la consommation annuelle. Pour une entreprise consommant 20 000 kWh / an, son installation idéale produirait sans doute aux alentours de 24 000 kWh.
Une part sera consommée sur place (entre 30 et 40 % d’autoconsommation) et le reste sera réinjecté sur le réseau.
💡 L’autoproduction est la part de la production par rapport au besoin global de l’entreprise. Si une entreprise consomme 100 kWh dont 60 de son installation solaire, son autoproduction est de 60 %.
L’autoconsommation est la part de l’énergie produite qui est effectivement consommée par l’entreprise qui l’a produite. Si une entreprise produit 100 kWh et en consomme 80 son autoconsommation est de 80%. Toutes les différences entre autoproduction et autoconsommation sont ici.
Au total, ce seront 24 000 kWh qui seront produits pour 25 g CO₂Eq par kWh. Ils viennent se substituer aux énergies pilotables que sont le gaz et le charbon, et évitent donc les émissions de 10,92 tonnes de CO₂ eq.
Le calcul est le suivant : 24 000 * (480 – 25) = 10 920 000 grammes
Donc 10 920 kilos, 10,92 tonnes.
Cela représente 910 kg par employé et par an.
Exemple réel et rentabilité d’une installation solaire
Prenons un exemple relativement moyen de Liight et proche de celui utilisé dans les calculs : une entreprise de froid près de Nantes (une région qui n’est pas particulièrement ensoleillée).
Nous allons quantifier l’installation de 70 modules solaires, un investissement total de 60 025 € hors subvention et des frais annuels (exploitation + maintenance) de 780 €.
Pour les puristes :
- L’atténuation de puissance des modules PV est estimée à 0.55% par an;
- Le bâtiment est orienté Nord-Sud (150° N);
- Le toit est incliné à 19° (non optimal);
- Nous prendrons en considération une augmentation annuelle de 3 % du coût de l’électricité.
L’entreprise consomme 24 000 kWh / an et ses 70 modules solaires dans ces conditions produisent environ 28 000 kWh / an.
La consommation en hiver est bien plus élevée que la production, ainsi toute l’électricité produite est consommée sur le site. L’été, en milieu de journée, la production surpasse la consommation. Le surplus d’électricité sera vendu à EDF à un prix fixé lors du raccordement (0.06 €) et ce pendant 20 ans.
D’après le profil de consommation de l’entreprise, 43 % de sa production sera consommée sur place, couvrant environ 50 % de sa consommation annuelle. 57 % des kWh produits seront revendus sur le réseau car l’entreprise n’en a pas besoin au moment où cette électricité est produite. Enfin, les 50 % restants de la consommation de l’entreprise seront tirés du réseau.
Au final, en additionnant les revenus liés à la revente et les économies générées, les revenus annuels nets sont de 4 311 €. Autrement dit, le temps de retour sur investissement est de 18 ans, avec un rendement de 4.6 % par an.
Et après 30 ans ?
51 453€ de bénéfices et 26,88 tonnes de CO₂ économisées.
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